Le titre du recueil "dépouillées", peut se concevoir en plusieurs sens, malheur ou affinement, ce dernier plutôt élogieux dans l’expression du style.
Le spectacle de la rue fascine le poète, qui se perçoit lui-même "sous le drap du trottoir" ; il est un observateur légèrement craintif en présence
du tumulte moderne et éternel. La femme ne peut qu’être désirée, mais l’écrivain avoue une préférence pour la retenue - au moins apparente - de ce désir.
Bien que les coeurs "cognent et ouvrent la porte", on croise l’aimée en la priant de ne pas se retourner : instant de trouble délicieux.
Elle se proclame intimement liée à l’écriture, côtoyant les "voyageurs improbables", se mire dans la profondeur des vitrines, miroir que fluidifie
le rêve somnolent et fasciné.
Revue Souffles n° 231
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Vraiment quelque chose de dépouillé, de remarquable, une très belle musique. Rencontre du poète avec une ville et une femme, une femme qui va
peu à peu incarner cette ville. Comme chez les Trouvères possession est plutôt abandon que possession. Il faut vraiment aller à la rencontre
de ce recueil de poésie. C’est peut-être le meilleur de Daniel Pierre Brivet. Jacques André, l’éditeur lyonnais, a eu la très bonne idée de vouloir
publier ce recueil dans cette superbe collection : Poètes du XXième siècle.
Extraits de l’émission radiophonique "Au café littéraire" animée par Patrice Perrin sur Tropique FM 90 - 17 juin 2011
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Vérités cachées
Au fil des pages, où beaucoup de blanc subsiste tels des silences, comme une ponctuation, le poète décrit merveilleusement ses quatre saisons,
avec leurs odeurs et leur parfum nouveau, et en toile de fond la Femme s’inscrit en filigrane. "Les odeurs sont les parfums des rencontres, ancrées
dans la réalité. Je retranscris des impressions par rapport à la ville, à la région. Ce sont des juxtapositions des images selon les circonstances,
qui viennent en apport du thème. Le piège est de ne pas tomber dans la banalité des mots", explique l’auteur et d’ajouter : "écrire, c’est aussi
dévoiler des choses qu’on garde en soi, des vérités cachées".
Voix de l’Ain du 23 septembre 2011 - Roland Laurent
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Avec Patrice de la Tour du Pin, nous abordons cette poésie que nous aimons et nous lui associons un poète contemporain. Il s’agit de Daniel Pierre Brivet.
Il est de Bourg-en-Bresse et sa poésie a été couronnée en 2010 par le prix "Calliope" de l’Académie Renée Vivien, récompensant "les plus beaux
poèmes d’amour dédiés à la femme". C’est à nos yeux éclairés une découverte essentielle à faire, et Jacques André, l’éditeur de Lyon qui a
publié Gabriel Le Gal a eu la sagesse de le faire. Ce modeste et grand poète sera à Ambronay pour présenter "les odeurs dépouillées".
Extrait :
tu coulas de la nuit matin lisse
aux franges poussiéreuses
d’insensibles étoiles
comme j’ouvrais un oeil lourd
sous le drap du trottoir
la longue promesse du jour
pouvait prendre son temps
mon réveil venait
de te prendre en otage
Le petit journal du Salon du Livre d’Ambronay (Octobre 2011)
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Les odeurs dépouillées, recueil de poésie, par Daniel Pierre Brivet, Jacques André éditeur (coll. Poésie XXI). Textes répartis en quatre mouvements
correspondant aux quatre saisons (printemps, été, automne, hiver).
Extrait :
j’habille le monde
des mots qui m’assaillent
il y en a tant il y en a trop
le jour pèse de tout son poids
à toi seule le jour
Ecrire Magazine n° 112 (décembre 2011 - février 2012)
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Printemps des poètes : à la rencontre de Daniel Pierre Brivet
"La poésie, c’est dire les choses de la vie le plus simplement possible, avec des mots qui marquent, qui prennent parfois le sens d’un autre,
qui peuvent arriver de façon inattendue", souligne Daniel Pierre Brivet. Les mots du dernier recueil de ce Burgien d’origine auvergnate,
"Les odeurs dépouillées", ont séduit le jury du prix Calliope de l’Académie Renée Vivien 2010, qui récompense les plus beaux poèmes d’amour
dédiés à la femme, puis l’éditeur Jacques André qui a publié en 2011 l’ouvrage primé. Des mots simples, à l’écriture ciselée, taillée à la pointe
du ressenti, au vif de l’émotion.
Le Progrès du 8 mars 2012 - Annick Puvilland
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Recueil de courts poèmes.
Temporel n° 13 (Avril 2012)
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Il nous fallait un poète actuel autre que Patrice de la Tour du Pin et qui célèbre l’amour : "qu’importent les saisons, le temps qui se lasse de nous,
hors ta loi, je t’aime sans jour je t’aime sans nuit, et toujours entre les mots qui se disent, les odeurs dépouillées..." Nous l’avons trouvé, proche de
nous car il habite à Bourg-en-Bresse, proche de nous car sa poésie nous a possédés. C’est Daniel Pierre Brivet. Nous avons tenu à le recevoir au salon
d’Ambronay. Nous ne cessons de dire et redire les poèmes de son recueil ’les odeurs dépouillées" édité par Jacques André. C’est toucher à la perfection.
Extrait :
prenons en un furieux appel
nos coeurs à plein poumons
nos rêves à pleine envie
car voilà qu’il est temps
d’être tous nos amours
Le petit journal du Salon du Livre d’Ambronay (Octobre 2012)